Témoignage : madame R. (reconversion professionnelle)

12 Déc, 2021

 

https://youtu.be/TNZ1Z0DuZDo

« Pourquoi ai-je choisi l’association Evolu’pi ?

Je souhaitais envisager une reconversion professionnelle. J’avais besoin de temps et de réfléchir. Et le covid est tombé et arrivé au bon moment. Cela m’a permis de prendre le temps de chercher les informations. Et je suis tombée sur le site d’Evolu’pi. J’ai saisi immédiatement l’occasion quand j’ai vu que c’était une professionnelle sourde et locutrice de la langue des signes. Donc c’est pour ça que j’ai contacté sophie.

Mon objectif était une remise en question sur moi-même. J’avais ce désir de reconversion et un métier que j’avais en tête sur les soins aux personnes. Mais avant je voulais travailler sur qui j’étais, pour en être sûr. Beaucoup de personnes de mon entourage disaient de moi que j’étais très humaine, compréhensive, apaisante, agréable. Mais j’avais besoin de prendre une distance par rapport à ma vie privée. Mon mari me voyait faire des soins et me reprochait que ce n’était pas en tant que salariée. Je le faisais en tant qu’approche humaine. Mais je me sentais mal dans ma peau. Donc j’y ai mis une distance et je me suis dit pourquoi pas en faire mon métier et apporter mon soutien aux personnes sourdes.

Puis j’ai fait la formation avec Sophie d’Evolu’pi. Et au bout de deux mois, après une analyse et évaluation, et des rencontres avec plusieurs personnes que j’ai pu avoir par hasard, il y a eu un déclic suite à elles. Cela a été clair pour moi et une évidence : le métier de réflexologie plantaire. Et j’ai saisi l’idée. J’ai informé la formatrice que j’avais trouvé, c’est bon. Et j’étais déterminée à suivre cette formation en réflexologie plantaire.

Le deuxième point a été le côté « administratif ». Il y avait des procédures, pôle emploi m’a orienté vers cap emploi et j’ai demandé un rdv pour ce dossier pour avoir un financement pour faire la formation. Un interprète était présent au rdv. Mais cette conseillère m’a dit tout de suite c’est impossible, tout en dénigrant le métier de réflexologue qui n’était pas assez bien. Je ne me suis pas laissée faire et je me suis battue. Je ne lâcherais pas cette formation qui était mon droit, et mon choix. Je ne suis pas un mouton où il faut suivre des métiers faciles. Mon choix est unique et le mien, d’autant plus que j’en étais convaincue. Cette conseillère de cap emploi ne voulait pas comprendre, et me disait que c’était impossible. Elle a finalement accepté d’écouter mes désirs et m’a orienté vers sa collègue qui connaissait mieux le milieu des formations et qu’elle pourrait m’aider.

J’ai donc eu un deuxième rdv avec cette deuxième conseillère. Cela a été dur je me suis sentie totalement rabaissée et discriminée. Son attitude était antipathique et dur. J’étais à bout. J’ai eu l’impression qu’elle attendait que je cède ce projet de formation. Mais je n’ai pas lâché et me suis mise en colère pour lui faire prendre conscience. Car elle me disait : le métier de réflexologue avec le contexte Covid cela ne servira à rien. Et que c’est impossible car l’Agefiph refusera. Je lui ai dit que non, car j’avais justement contacté l’Agefiph avant et ils m’ont dit que c’est possible. Elle ne me croyait pas. Je lui demandais un minimum d’écoute et de confiance car j’avais eu cette information et que je ne suis pas bête. J’ai de l’expérience et j’avais contacté trois fois l’Agefiph pour en être sûr pour informer cette conseillère de cap emploi. Mais elle persistait et refusait. Je me suis sentie blessée bien sûr. J’ai eu très mal. Mais je restais positive et je n’ai pas voulu lâcher.

J’avais informé sophie (d’Evolu’pi) du problème. Heureusement qu’elle était là pour me soutenir et me remonter le moral et m’aider à tenir. Son écoute me faisait du bien. Sa présence m’était utile.
Les formalités étaient en attente, c’était long. Puis j’ai décidé de financer moi-même la formation et de ne dépendre de personne, ni à quémander à qui que ce soit. J’ai décidé de me sacrifier financièrement. Je souffrais énormément de ce combat. Heureusement ma famille m’a aidé aussi et soutenu à réfléchir pour trouver des solutions.

Mon mari a téléphoné à l’Agefiph et quelques jours après j’ai eu l’accord de financement. C’est donc à nous de contacter par téléphone et pas le Cap emploi. Je trouvais cela injuste. Car c’est le rôle du conseiller de faire ces démarches. J’ai eu une grande déception. Ce cheminement m’a traumatisé. Je n’avais jamais vu cela.
Je suis très heureuse de faire cette formation (réflexologie plantaire) mais d’un autre coté j’ai ce coté amer en moi de cette situation. Cela m’obsède et du coup cela m’oblige à travailler encore plus. Car mon objectif est de prouver à Cap emploi que je réussirais à avoir mon diplôme et que j’en suis capable. Voilà j’en souffre encore et je ne le montre pas, je garde le sourire. Je dois tenir jusqu’à septembre pour lui prouver.
Sophie me donnait des conseils et des stratégies car je ne comprenais pas pourquoi elle réagissait comme ça. Je comprenais mieux et que cela allait être long et que c’était souvent comme ça, qu’elle n’était pas surprise de cette situation. C’était la première fois pour moi ce genre de situation. J’ai pu tenir et me défendre grâce à Sophie d’Evolu’pi. »

Et aussi…

D’autres témoignages

Prêt à évoluer ?

Nous pouvons vous aider

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat.